Principes généraux
Lorsque vous faites une présentation devant un auditoire lambda (prospects, clients, investisseurs, presse...), votre objectif est naturellement d'être compris de tous.
Il est préférable d'être très concret de façon à bien faire passer votre message.
Soyez concret !
Employez des termes adaptés :
à votre entreprise,
à vos produits
à vos services
à votre marque tout en restant simple et concret.
Fuyez la complexité lexicale et le jargon utilisé dans votre domaine d'application !
Ils ne permettent ni d'être compris ni de convaincre car cela crée une vraie distance avec votre auditoire et annihile toute interaction avec lui.
Préférez plutôt des mots simples et un vocabulaire concret et lié à l'affect.
3 recommandations pour se faire comprendre et garder l'attention de son auditoire
Simple : sans jargon et avec des mots courts
Concret : Phrases circonstanciées (descriptions courtes et faciles à comprendre)
Lié à l'affect : Utiliser des adjectifs qui ont une charge émotionnelle
Un exemple
La présentation du MacBook Air lors de son lancement par Steve Jobs et voici comment il le présente :
"Voici le MacBook Air. On peut voir qu'il est très fin [Vocabulaire concret]. Son clavier et son écran sont de taille normale [Vocabulaire simple]. C'est incroyable, hein ? [Vocabulaire lié à l'affect] (...) C'est l'ordinateur le plus fin du monde [Vocabulaire simple]*. Il a un superbe écran large de 13,3" et un clavier de taille normale [Vocabulaire concret]. Je suis sidéré que nos ingénieurs aient réussi à glisser tout ça dedans [Vocabulaire lié à l'affect]."
Les titres
Rédiger des titres parlants
Un texte bien structuré comporte des paragraphes, des listes ou des mots clés annoncés par des titres.
Les titres ne doivent pas être creux, mais informatifs et/ou incitatifs.
Titre creux : Chiffre d’affaires 2012
Titre informatif : Chiffre d’affaires 2012 : progression de 12%
Titre incitatif : Comment a évolué le chiffre d’affaires 2012 ?
Les avantages d’un système de titres
Pour le public
ils accrochent son attention d’entrée
ils relancent son intérêt en cours de lecture
ils le renseignent sur l’essentiel
ils facilitent la lecture en jalonnant son itinéraire
ils permettent une lecture sélective au lecteur qui est surtout intéressé par l’un des aspects abordés
Pour l’auteur
ils le contraignent à organiser sa pensée
ils l’obligent à faire l’effort de synthèse
ils cimentent l’écrit, assurent sa progression cohérente
Choisir ses mots
Mots courts, mots pleins, mots vides
Les MOTS COURTS sont convaincants, regardez les slogans !
Ils sont lus plus rapidement que les mots longs. Il en est de même pour les mots courants et les mots simples.
Mais rien ne sert d'utiliser des mots courts s'ils ne sont pas pleins de signification.
On n'écrit pas pour être lu vite, mais pour informer vite.
Utiliser des MOTS PLEINS, porteurs d'information, par opposition aux MOTS VIDES qu'il divise en 2 catégories :
les mots vides utiles, car indispensables grammaticalement : ce sont les articulateurs logiques.
les mots vides inutiles
redondances
accumulation de mots quand un seul suffirait
succession de négations
adverbes bavards
Éviter les tournures négatives
Nous avons tendance à utiliser les tournures négatives même pour exprimer une situation positive. Ainsi utilisons-nous l’expression « pas de problème » pour dire que tout va bien.
L’emploi des tournures négatives a un impact négatif sur notre lecteur. C’est pourquoi il est préférable de les éviter.
Préférer le « vous » au « nous »
Pour retenir l’attention de votre lecteur, il est plus efficace de lui parler de lui que de vous.
Lui-même, ses préoccupations, ses besoins l’intéressent beaucoup plus que les vôtres. C’est pourquoi il est préférable de commencer une lettre par vous.
La longueur des phrases
À titre d'exemple voici le nombre moyen de mots par phrase utilisés dans :
Bandes dessinées 8
Presse 12
Revue féminine 14,5
Journaux 18,5
Ouvrages scientifiques 29
Lisibilité / Visibilité
Les diapositives des présentations sont des médias du "coup d'oeil" car leur public doit immédiatement comprendre le message qui leur est adressé.
Autre analogie que l'on peut faire, celle avec des panneaux routiers...
Qu'est ce qui caractérise les panneaux routiers ?
Un contenu court et simple à comprendre
La dimension du texte
La typographie
Le code couleur
Lorsqu'ils roulent, les conducteurs doivent lire et comprendre très vite les indications routières afin de rester concentrés sur leur conduite. Le message des panneaux doit donc être non seulement lisible mais aussi très facilement compréhensible, il en y va de leur sécurité et de celle de leurs passagers.
Dans une diapositive l'approche graphique est similaire. Le texte de la diapositive doit être clair, lisible et simple de façon à être rapidement assimilé par votre audience.
Vous devez donc concevoir votre texte de façon à ce que votre auditoire soit en mesure de lire, déchiffrer et comprendre en 3 secondes le contenu de votre diapositive pour être ensuite en mesure de reporter son intérêt sur votre propos oral.
Typographie
Le texte qui compose les mots de vos slides, transcrit à la fois une forme et une signification.
La typographie (dans sa forme, taille, corps, couleur et type des caractères) a une influence, autant que les images et les visuels, sur la perception émotionnelle de votre auditoire. Elle représente un élément visuel à part entière et participe activement à accompagner l'impact de votre message tant dans sa mémorisation que dans sa clarification et sa transmission.
Les lettres qui composent vos mots, ne doivent pas être choisies au hasard. Leur typologie doit accompagner et servir votre message, vos idées, l'univers dans lequel vous souhaitez emmener votre auditoire.
Vous devez donc opter pour un style de typographie ou police qui vous corresponde et qui corresponde au parti-pris graphique et stylistique que vous prenez sur l'ensemble de vos slides.
Pour l'auditoire, la lecture de votre texte doit être :
Rapide, facile et confortable
Claire et lisible
Épurée et sans fioriture (police sans empattement ou sans sérif)
Formes simples des caractères
La typographie pour laquelle vous optez doit être lue de façon instantanée et offrir un impact visuel.
Appliquer les règles typographiques
Tout document professionnel doit, dans la mesure du possible, respecter les règles du Code typographique de l’Imprimerie Nationale. Certaines entreprises les rappellent même dans leurs Chartes graphiques.
Connaître et appliquer les règles de ponctuation
La ponctuation et les blancs
On ajoute :
Un espace typographique après le point, la virgule et les points de suspension,
Un espace avant et après le point d’interrogation ou d’exclamation, les deux-points et le point-virgule,
Un espace avant et après les parenthèses ou les crochets, mais pas d’espace à l’intérieur (comme ceci).
Faut-il ponctuer les phrases dans une présentation ?
Évitez la ponctuation si les phrases sont courtes.
La synthétisation du texte suppose une faible ponctuation.
Les énumérations et la ponctuation
Si chaque point de l’énumération contient au moins un verbe
Toutes les phrases débutent par une minuscule et se terminent par un point-virgule ;
La dernière phrase débute par une minuscule et se termine par un point.
Si l’énumération ne contient aucun verbe :
Toutes les phrases débutent par une minuscule et se terminent par une virgule ;
La dernière phrase débute par une minuscule et se termine par un point.
Les sigles
Le mot se prononce (Caf, Cnil, Cegos…) : la première lettre s’écrit en majuscule, les suivantes sont en minuscules.
Le mot s’épelle (EDF, SNCF, CPAM…) : toutes les lettres sont en majuscules, aucun point ne doit être ajouté entre les lettres (S.A.R.L).
Les numérations
On écrit : 1ER, 2E, 3E (et non 2ième, 3ièm car seuls les ordinaux formés des lettres N et X s’écrivent Nièmes et Xièmes).
On écrit : premier et second quand il n’y a pas de troisième point.
On écrit : 1° pour primo, 2° pour secundo et 3° pour tertio.
Les abréviations
La fin du mot est éludée. Écrire : réf. (référence), av. (avenue), M. (monsieur), etc. (et cetera), ex. (exemple), p. (page), tél. (téléphone).
Le mot est réduit par le centre. Écrire : Mme ou Mme, Mlle ou Mlle, Bd (boulevard), Me ou Me (maître), Dr ou Dr (docteur), Pr ou Pr (professeur).
Les abréviations et les marques du pluriel et du féminin : les abréviations sont en principe invariables. Toutefois, certaines s’accordent en genre et en nombre (1er premier, 1re première, 1ers premiers, 1res premières ; 2d second, 2de seconde, 2ds seconds, 2des secondes ; 2e deuxième, 2es deuxièmes…).
Quelques exceptions à connaître : B.P. (boîte postale), H.T. (hors taxe), T.T.C. (toutes taxes comprises), ann. (annexes), doc. (document)…
Autres abréviations courantes : k€ (kilo euros), m€ (million d’euros), h (heure et on H), min (minute), s (seconde et non sec.), j (jour).
Les abréviations de mots latin : N.B. (nota bene), P.-S. (post scriptum), etc. (et caetera)…
Maitriser l’emploi des majuscules
Prennent une majuscule (liste non exhaustive) :
Les mots qui commencent une phrase, une citation, un vers… ;
Les noms propres (Lebrun, Duval…), les patronymes, les surnoms et les pseudonymes (les Carolingiens, Jean-Jacques, Philippe le Bel…) ;
Les articles associés à un nom patronymique (Jean de La Fontaine, Le Nôtre…) ;
Les titres de journaux, la première lettre des ouvrages littéraires, les œuvres d’art (France-Soir), la Vénus de Milo…) ;
Les noms des peuples en tant que substantifs (les Français, les Anglais ;..) ;
Les noms géographiques ou historiques (les États-Unis, la Seconde Guerre mondiale…) et les noms de certaines époques ou lieux historiques (la Belle époque, la Renaissance…) ;
Les noms de voie, rue, place, avenue, boulevard, impasse, faubourg, quartier, esplanade, quai, parc, lieu-dit (boulevard Haussmann, esplanades des Invalides, rue Saint-Martin, le jardin des Plantes…) ;
Les noms de monuments, palais, statue, fontaine, musée (le Louvre, le Lion de Belfort…) ;
Les noms d’hôpitaux, lieux de spectacles (les Quinze-vingts, la Comédie-Française…) ;
Les points cardinaux quand ils désignent une région (le Nord) ; dans les autres cas, les minuscules s’imposent ;
Les noms de fêtes, prix, manifestations, congrès (la Foire de paris, les Vingt-Quatre Heures du Mans) ;
Les raisons sociales, noms de sociétés commerciales, enseignes, associations, administrations publiques (la Banque nationale de Paris, l’Office du Tourisme) et les noms de marques ou modèles (une Renault, une Ford Fiesta…) ;
Les noms communs formant une devise (Liberté, égalité, fraternité…), les noms communs employés au sens absolue (le Trésor, l’Église, l’État…) et les substantifs de dénomination d’état caractérisant une forme de gouvernement (la République française, l’Empire romain…) ;
Les expressions saint et sainte dans un nom de monument, d’institution, de personne (la Sainte Chapelle, le Saint-Sépulcre, la Saint-Jean…) et les noms de Dieu, Jésus, Allah, Al-‘Aziz, Yahvé-Shalom, l’éternel, Boudha…
Les substantifs employés pour désigner une contrée, un personnage (le Nouveau-Monde pour désigner l’Amérique, la Ville Lumière pour évoquer Paris…) ;
Les noms de fonction s’écrivent en minuscule (sauf si le titre en question est unique, comme M. le Président de la république française). Toutefois, l’utilisation d’une majuscule est acceptée quand on s’adresse à une personne importante (majuscule de déférence).
Doser l’utilisation des majuscules
Les capitales sont également appelées lettres majuscules en écriture ; elles sont originaires des inscriptions lapidaires romaines.
Peut-être à cause de leur origine romaine (celle du vainqueur), de l’utilisation faite sur les édifices monumentaux officiels (frontons de temples), les capitales, dans l’inconscient collectif, apportent une dimension de puissance, de sécurité, d’ordre. Elles rendent officiel un texte écrit (« gravé dans la pierre »), lui donnent de la majesté mais aussi l’éloignent de l’expression populaire.
Les petites majuscules
Les petites capitales peuvent mettre du texte très court en valeur et s'il s'agit d'une police moderne.
Réduisez la taille du mot maquetté en petites capitales d'un ou deux points pour obtenir la même chasse (hauteur/largeur d'un caractère), que les mots environnants.
Gérald VIGOUROUX
Formateur Consultant Concepteur
Diapo Designer