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4 règles simples pour rendre l'information lisible sur PowerPoint !

Dernière mise à jour : 15 févr. 2021


Écrire dans une présentation PowerPoint c'est d'abord écrire pour être lu à l'écran. Il s’agit donc de prendre en compte des caractéristiques perceptives de l'être humain.


La lecture sur écran est différente comparé au papier. Les usages mais également la facilité à identifier les lettres sont différents. Nous lisons 25% moins vite sur écran et la lecture entraîne une fatigue visuelle bien plus rapide que sur papier.


Le contenu doit donc être adapté au média. Nous présenterons donc 4 règles simples qui permettront d'adapter votre texte à la façon dont le public lit à l'écran.


Introduction


Lisibilité visuelle vs lisibilité cognitive


Deux dimensions composent le critère de lisibilité. On doit distinguer la lisibilité matérielle c’est-à-dire visuelle de la lisibilité cognitive d'un texte, ce qui est perçu d’une part et ce qui est compris par le public d’autre part. On doit donc optimiser ces deux aspects pour faciliter la lecture d'informations.


Lisibilité visuelle : optimiser la perception du texte à l'écran


L’écran n'est pas le support le plus indiqué pour l'activité de lecture. Tout d'abord, nous sommes habitués à lire sur papier. On a ainsi acquis des réflexes de lecture qui sont difficilement transposables lors de la lecture sur écran. Ensuite, nos caractéristiques physiologiques ne nous permettent pas de lire sur écran comme sur papier.


Déchiffrer les caractères et les assembler est en général plus lent et plus fatiguant sur écran. La lecture sur écran serait plus lente de 25% comparativement à la lecture papier.

De plus, une lecture prolongée ou répétée sur écran est susceptible d'entraîner des problèmes de fatigue visuelle, dus en grande partie à une sollicitation importante de l'œil. La sensation de confort visuel et les conditions de vision optimale dépendent étroitement de la répartition des contrastes des luminances.

On doit donc optimiser les caractéristiques perceptives des informations afin d'en faciliter la lecture.


Lisibilité cognitive : optimiser la lecture à l'écran


On peut parler de lisibilité cognitive pour représenter l'effort cognitif exigé par la lecture du contenu d'une diapositive. Par optimiser la lecture, on entend faciliter la distinction des groupes d'informations et de leur rôle, mais aussi faciliter la compréhension du contenu.


Optez pour un format rédactionnel adapté à l'écran !


La majorité du public ne lit pas les contenus des diapositives : le public "scanne", "survole", "explore"… On ne lit pas mot à mot.


La recherche d'information peut être considérée comme la recherche d'un signal parmi du bruit

Il s'agit de décider rapidement si le contenu de la diapositive est susceptible de nous intéresser ou non. L'objectif est donc de fournir de l'information vite et bien. Il est donc essentiel que le public comprenne instantanément si le contenu sur la diapositive correspond à l'information qu'il recherchait.





4 règles d'or de la lisibilité d'un texte à l'écran


Du strict point de vue de la lisibilité, il y a certaines règles à connaître qui vous permettront de rendre vos textes lisibles.


Première règle : travailler vos contrastes


La vitesse de perception se caractérise par le temps qui s'écoule entre la présentation d'un objet au sujet et la perception visuelle de cet objet. La perception est d'autant plus rapide que les différences de luminances entre l'objet et l'ambiance sont plus marquées.

On peut globalement dire que le contraste positif (fond clair / caractères sombres) est plus adéquat que le contraste négatif (fond sombre / caractères clairs). La focalisation sur l'écran est plus facile pour l'œil en contraste positif car la profondeur du champ augmente. Le contraste positif s'avère donc moins fatigant pour la vision que le contraste négatif.



Enfin, la sensation de confort visuel est en grande partie déterminée par le contraste des mots avec le fond. L'acuité visuelle est meilleure lorsque le caractère à observer est sombre sur fond clair. On recommande donc de favoriser les contrastes positifs, c'est à dire d'utiliser un fond clair avec des caractères foncés : Plus le contraste entre le texte et le fond sera élevé plus la lecture sera facile.



Pour améliorer la vitesse de perception et le confort visuel, on doit optimiser les couleurs employées.

Certaines couleurs ou associations de couleurs sont moins bien perçus. En effet, un texte en bleu est à proscrire, tout comme l'association de couleurs complémentaires comme l’orange et le bleu, le rouge et vert, le jaune et le violet.

Pour vos encarts, privilégier des fonds neutres tel que le gris ou pour des blocs en couleurs, choisissez les couleurs sombres et le texte en blanc.


Deuxième règle : gérer votre typographie


Choisissez une police lisible qui présente un espacement suffisant entre chaque lettre comme les polices classiquement utilisés Arial, Calibri, Helvetica par exemple. Celles qui ont un plus petit espacement seront moins lisibles.


N'hésitez pas à utiliser des enrichissements typographiques tels que le gras. Le gras, à l’écran, ne pose pas de gros problèmes de lisibilités. Mais lorsqu'il est appliqué à un texte long, il rend la lecture pénible.


L’italique pose en revanche de très gros problèmes de lisibilité. Si on l’utilise pour composer un paragraphe complet, la lecture est extrêmement ralentie.


Écrivez en minuscules plutôt qu'en majuscules : les mots écrits en lettres minuscules sont plus faciles à lire que ceux écrits en lettres capitales. On peut toutefois se permettre d'écrire en majuscules pour des informations brèves (intitulé d'un bouton, titre de page, titre de rubrique, etc.). Vous aurez plus de marge de liberté pour des gros titres.


La taille des caractères est évidemment un facteur de lisibilité de vos textes. Il n'y a pas pour autant de règles d'or à ce sujet car la taille des caractères perçu dépend de la police choisie. Si vous hésitez entre 2 tailles préférez donc la plus grande, les caractères n'en seront que plus lisibles pour tout le monde.


Troisième règle : structurer et hiérarchiser l'information


Il s'agit de séparer le texte en parties significatives, leur attribuer des titres et sous-titres.


Inversez les règles de style classiques : on préconise de commencer par la conclusion.


Catégorisez les informations et faites ressortir cette catégorisation, soit par la localisation physique des éléments c'est-à-dire on sépare ce qui ne se ressemble pas, soit par le format c'est-à-dire on présente dans un format différent les éléments qui sont différents.


Allez à l'essentiel et fournissez une idée, une information par paragraphe. On part en effet du principe que le public ne lit en général pas les paragraphes en entier mais essaient d'en extraire l'idée principale.


Si les lignes sont trop longues, l’œil « se perd » lors du passage d’une fin de ligne au début de la suivante : le public attend des lignes courtes.


Divisez à minima la quantité de mots par deux par rapport à un texte classique.


Quatrième règle : misez sur la vision périphérique !


La vision périphérique permet de prendre conscience de son environnement et de réagir à celui-ci.


Elle est notamment très sensible aux couleurs, aux formes. Pensez à la mise en exergue et donc aux encarts pour faire passer vos messages clés et faciliter leur compréhension et mémorisation.


Faciliter la lecture d'informations sur une présentation PowerPoint, c'est donc à la fois travailler sur la facilité de perception et sur la facilité de compréhension du contenu.

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